Il ne reste plus que les choux de Bruxelles au potager, vaillants, face au vent déchaîné qui souffle depuis quelques jours. Les poulettes pondent toujours un œuf par jour mais il fait encore doux. Çà ne va pas durer...
Au dehors, les événements d'actualité s'enchaînent et parfois, ma vie me paraît en total décalage... J'aimerais vous donner mon point de vue sur tout cela, sur ce monde qui me semble partir en cacahuète mais comme je suis une inconditionnelle optimiste, j'ai toujours peur que mes propos soient mal compris, mal perçus.
Je vis près de Calais mais ma vie quotidienne n'est pas affectée par la détresse des migrants. Parfois je me dis qu'il serait simple de mettre tout le monde dans un ferry direction la Grande-Bretagne et laisser ce pays se démerder avec tous ces gens qui sont coincés chez nous alors qu'ils souhaitent aller là-bas... Parfois, quand je double les petits groupes d'hommes sur la bande d'arrêt d'urgence (je ne vois jamais de femmes ou d'enfants), je me dis que je pourrais faire quelque chose pour aider. D'autres soirs, je ferme ma porte à clé, ce que je ne faisais pas avant. Aujourd'hui, je me dis que ce qu'ils fuient, c'est, au quotidien, ce que nous avons vécu ce vendredi soir.
Sur Facebook, les messages de plages tahitiennes côtoient les coups d'état au Burkina Fasso, les chiens abandonnés qui cherchent un nouveau maître, les blagues de chats drôles et les messages de disparitions, décès... C'est très étrange tout ça et je m'y perds un peu... Les attentats d'hier ont ajouté encore un peu d'incompréhension dans mon quotidien mais Paris, c'est si loin et ces gens, je ne les connais pas... Alors je me surprends à penser aux mots du Pasteur Martin Niemoller à Dachau en 1942 et je me dis que peut-être, il faudrait que je fasse quelque chose avant qu'il ne soit trop tard. Oui, mais quoi ?
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